Dragon (créature fantastique)
Maléfique et ravisseur de princesses occidentales au Moyen Âge. Le dragon est une créature fantastique. Dans la tradition européenne (mythologie grecque, celtique et nordique), il s'agit d'un reptile ailé et soufflant le feu. Il a donné son nom au dragon de Komodo.
Les saints tueurs de dragons (comme saint Michel ou saint Georges) sont qualifiés de saints sauroctones
Origine du dragonD'après une hypothèse scientifique, l'origine des dragons remonterait aux premières civilisations. Les habitants auraient trouvés des ossements de dinosaures. Ce serait comme cela que les légendes sur les dragons seraient apparues.
Animal fabuleux, héros maléfique ou bienfaisant de nombreux récits et légendes, objet de culte, de terreur sacrée ou de lutte acharnée, le Dragon a marqué de son empreinte presque toutes les civilisations. Le dragon est formé d'un corps ressemblant à un crocodile, mais plus souvent à un reptile; ensuite viennent des ailes et des griffes. En se basant sur les écritures hébraïques, le serpent est le symbole du Mal (voir Diable, Satan); les ailes sont un symbole de puissance et d'influence puisque le mots chaldée désignant la puissance (Abir) est très proche de celui désignant une aile (Aber). Les griffes donnent une information sur le côté animal, bestial de la créature.
Il est symboliquement relié aux quatre éléments : par son caractère reptilien, le dragon appartient à la terre, et il vit souvent dans grottes et cavernes, mais il ne dédaigne pas non plus un habitat plus aquatique, fleuves ou mers, voire de gros nuages d'orage. Presque toujours pourvu d'ailes, il appartient aussi au monde aérien. Quant au fait que, le plus souvent, il crache du feu, comment s'en étonner, lorsqu'on a pu voir des fleuves de lave incandescente, filmés par H.Tazieff, par exemple, dévalant une pente dans la nuit, et évoquant indiscutablement les contorsions d'un dragon furieux !
On peut distinguer trois grandes étapes dans l'histoire des croyances liées au Dragon, trois « âges du Dragon » dans l'histoire des hommes, correspondant aux stades successifs de Dragon cosmique, c'est-à-dire Dragon, force de la nature et par là même Dragon-Dieu ; de Dragon-gardien, principe qui veille et qui protège ; et de Dragon maléfique, force du mal.
LégendeOn retrouve d'ailleurs cette assimilation du Dragon à la toute-puissance du Chef en Bretagne, avec le Roi Uther (père d'Arthur) surnommé « Pendragon », ou « tête de dragon ».
Restons en Bretagne un instant, pour évoquer Merlin l'Enchanteur, dont la sagesse était légendaire dès l'enfance. Le tyran Vortigern, celui-là même qui avait exilé Uther Pandragon et ses frères, pour usurper leur trône, voulait bâtir une forteresse imprenable. Or, malgré tous les efforts de ses ouvriers, et les invocations de ses mages, l'édifice s'écroulait à peine sorti de terre, et de ses fondations s'élevait une clameur terrifiante. Un sacrifice humain s'imposait pour conjurer les mauvais esprits, et Vortigern allait condamner le jeune Merlin, que sa naissance illégitime désignait comme victime idéale, lorsque celui-ci lui donna la solution : « il y a dessous le sol, juste au point où la construction doit prendre appui, deux dragons énormes. Lorsqu'ils commencent à éprouver sur eux le poids de la bâtisse, ils s'agitent, et les murs s'écroulent. » Le tyran fit creuser plus profond, et l'on découvrit deux dragons, l'un rouge et l'autre blanc, qui, sitôt mis à jour, s'affrontèrent en un terrible combat, que gagna finalement le Dragon Blanc. Merlin donna alors la signification de ce combat : « Roi, je te dirai que ces dragons représentent, le blanc, la nation Bretonne, le rouge, toi, Vortigern. Ce pays, tu le possèdes indûment. Mais le Dragon blanc est en route, malheur au Dragon rouge, car il court sa perte. »
Nous retrouvons ces dragons habitant la terre dans les légendes concernant Mélusine, et, plus généralement, la Vouivre. La terre, elle-même, a longtemps été comparée à un dragon, et les anciens nommaient Veines du Dragon ces courants telluriques qu'ils essayaient de concentrer en y élevant pierres levées et monuments.
Ces dragons qu'affrontent les héros personnifient parfois des dangers naturels, tels Charybde et Scylla (autre fille d'Echydna), gouffre et rocher bien réels près du détroit de Messine, ou le dragon gardant le jardin des Hespérides, qui personnifie le Gulf-stream entourant ces îles, ce grand serpent de la mer, ou grand dragon des océans, tels que le connaissaient toutes les traditions de navigateurs, Vikings, Danois, Saxons, Celtes.
La perle du dragon rappelle aussi l'escarboucle que porte au front la Vouivre, et qui lui permet de voir et de se diriger.
La mission essentielle du Dragon-gardien de trésor est de tuer tous ceux qui convoitent celui-ci, et qui ne possèdent pas un coeur assez pur. Seul le héros, celui qui a été élu par les Dieux, du fait même de sa sincérité et de la pureté de son coeur, pourra, grâce à des artifices, et souvent grâce à l'aide d'une femme, s'emparer du trésor et accéder à l'immortalité de l'âme et à la Connaissance suprême.
ÉtymologieEt en fait, étymologiquement, le dragon est lui-même "regard" : le mot grec Drakon vient de derkomai, regarder ou fixer du regard. Certains dragons sont caractérisés par leur regard. Le serpent, le plus "simple" des dragons, celui du Jardin d'Eden et qui a survécu jusqu'à nos jours, fixe sa proie du regard et la rend incapable de fuir. Le regard de la gorgone Méduse tue (ou pétrifie, selon la tradition) ceux qui le rencontrent (Persée parviendra à la tuer grâce au miroir qu'il utilisera pour ne pas rencontrer directement son regard).
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Le christianisme a intégré cette peur du dragon, en transformant sa signification. Il devint le symbole de tout ce qui est opposé au christianisme, le symbole de la barbarie, de la Bête maléfique, incarnation de Satan et du paganisme.
Sa puissance demeure, mais il n'est plus invincible : il n'est plus que l'adversaire du bien, destiné à être détruit. Le devoir des Chevaliers est de le terrasser.
Champion de la foi chrétienne, le chevalier doit être un preux, courageux et au coeur pur. Indifférent aux biens matériels, il ne possède que son cheval et ses armes, qu'il conquiert grâce à ses victoires. Les vertus acquises résident dans l'être, non dans l'avoir. En ce sens, le combat contre le dragon représente une épreuve initiatique. Le dragon symbolise l'adversaire le plus fort, le plus merveilleux que l'on puisse combattre. De même, l'enjeu du combat est souvent capital pour le héros : délivrance d'une princesse inaccessible, acquisition d'un objet au pouvoir puissant, reconnaissance éternelle des populations délivrées. Cet enjeu incarne le but de la vie du chevalier où priment l'absolu et les vertus cardinales (courage, maîtrise de soi, etc.) qui doivent lui permettre d'arriver à cette liberté intérieure qui résume l'idéal chevaleresque : valeur et pureté absolues. La valeur établit la dignité de l'homme nouveau, de l'initié. La pureté est indispensable, elle seule lui donne accès au trésor, à la connaissance de sa propre nature. Ainsi, celui qui affronte le dragon avec succès devient-il ce qu'il est, atteint-il sa réalisation pleine et entière. Dans un registre semblable, l'hagiographie chrétienne rapporte des histoires où des religieux (ermites, moines, saints, etc.) arrivent à dominer des dragons souvent par la seule force de leur prière et l'aide d'un simple objet (corde, écharpe) : en-dehors de l'aspect pédagogique présentant la victoire du Bien sur le Mal, cette action n'est possible que grâce à l'intégrité des saints, qui montrent ainsi par leur vie exemplaire qu'il est possible de combattre aussi bien les forces naturelles que surnaturelles.
Donc, le dragon possède différentes significations selons les cultures.
Si je poste ce sujet sur les dragons, c'est parceque j'ai vu à la TV un docu-fiction passionnatn :
"Dragons : et s'ils avaient vraiment existé ?"
Citation: TITRE ORIGINAL Dragons' World : A Fantasy Made Real Réalisateur Justin Hardy Résumé : En 2003, des randonneurs découvrent, dans une crevasse des Carpates, un gros reptile congelé. Perplexes, les scientifiques roumains dépêchés sur les lieux font appel au British Museum. Le paléontologue Jack Tanner étudie cet étonnant spécimen : il ressemble à un dinosaure, mais est muni, en sus, d'une paire d'ailes gigantesques. Lorsque l'affaire s'ébruite, des journalistes exhument les légendes chinoises, aztèques, polynésiennes et européennes qui font état d'une espèce fabuleuse, ailée, dotée de quatre pattes et crachant le feu : le dragon. Pour eux, cette formidable découverte scientifique prouve que les mythes sont en fait la description d'un passé lointain. L'avez-vous vu ? C'était vraiment magique. S'il n'y avait pas eu le "si" dans le titre de l'émission, j'aurais cru que c'était vrai ! Les images de synthèse étaient époustouflantes.