c'est interessant ce que tu as trouvé Lilas! bravo!
je connaissais plus les sirènes sous leur côté de séductrices, entraînant les marins à leur perte, mais j'ai trouvé cette petite légende sur internet:
Cette légende est tirée du livre Légendes de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine écrit par Monsieur Jean-Claude Dupont aux éditions Jean-Claude Dupont, Sainte-Foy, 1995.
Les vieux pêcheurs sentaient le temps, dit-on. Lorsqu’ils étaient en mer à tendre leurs lignes et leurs filets, ils gardaient un œil sur l’horizon. Au moindre signe de tempête qui se préparait, ils regagnaient la côte.
S’il est un avertissement dont ils se méfiaient, c’était bien celui du temps des sirènes. Lorsque les oiseaux de mer fuyaient vers la côte en poussant des cris stridents et que le ciel devenait mouronné de jaune et de vert, les pêcheurs prenaient aussitôt la direction du quai. Mail il était parfois déjà trop tard, puisqu’alors le vent chaud tombait et il n’avait plus la force de gonfler les voiles.
Et c’est justement à ce moment-là que les sirènes apparaissaient, se mettant à vironner sur les eaux à quelques centaines de pieds autour du bâtiment. Les hommes, pour ne pas être charmés par les sirènes et leurs chansons langoureuses, se bouchaient les yeux et les oreilles. Car s’ils se laissaient empogeonner par ces belles femmes blondes au bas du corps en forme de poisson, ils s’en souviendraient longtemps.
Jadis, on pouvait encore nommer tel ou tel pêcheur qui avait regardé de trop près des sirènes et qui était tombé endormi sur le pont du bâtiment ou pis encore, était revenu fou à la côte.
Selon la légende, il y a bien longtemps, les gens de Matane eurent un jour la chance de voir une sirène de mer écartée dans les eaux et qui s’était émaillée dans un filet de pêche aux harengs.
Non sans difficulté, un pêcheur réussit à tirer de l’eau la belle femme-poisson à la chair couleur rose et aux longs cheveux dorés.
Avant d’arriver au port, la sirène lui dit qu’elle était gênée de se montrer si mal peignée et que ses sœurs allaient s’inquiéter de sa disparition. Mais on rapporte que lorsque le pêcheur entra dans le village en transportant sur son dos la belle créature emprisonnée dans un filet de pêche, le curé le somma sous peine d’excommunication, de la retourner immédiatement à la mer.
Pour faire plaisir à la sirène, le pêcheur lui donna un peigne et un miroir, et elle s’élança dans les profondeurs de la mer.