amis du merveilleux jardin, j'ai plaisir à vous souhaiter d'excellentes vacances empreintes de rencontres, de merveilleuses lectures et de dépaysantes sorties.
Je pars demain, pour un séjour à la montagne, dans un chalet bien isolé, assez loin de toutes cités.
randonnées, siestes, baignades en torrents et rivières; visites de sites anciens.La Savoie est formidable en été.
Lecture, bien évidemment. une autre forme de divertissement.A ce propos voici un sujet de réflexions:
L’une de nos principales préoccupations est de nous divertir, bienvenue donc dans la civilisation des loisirs et merci le progrès social (enfin je crois…). Nous travaillons beaucoup moins et nous ne manquons pas une seule occasion de nous divertir, cela ne signifie pas pour autant que nous devenons paresseux mais tout simplement que nous produisons notre liberté.
Très souvent pour nous, passionnés de lectures, nous envisageons cette liberté dans les livres. La liberté de faire, de recréer, d’aimer, d’apprendre…Nous nous épanouissons et nous le savons (c’est peut-être l’une des rares choses dont nous sommes sûr dans la vie…)
Quoi de plus naturel donc de s’interroger sur les limites de l’expression cinématographique et de l’adaptation de nos lectures. A ce propos, n’avez-vous jamais remarqué comme il nous est si facile de nous approprier une histoire dès qu’on a eu l’occasion de la découvrir et surtout de l’apprécier tant elle nous a fait vibrer et « voyager ».
Encore plus naturellement, nous devenons soucieux de son adaptation au cinéma. Une mauvaise adaptation de ce roman qui a su créer ces intenses émotions en nous, ne risque t-elle pas de voiler injustement ces émotions et de les faire disparaître ?
L’image, le décor, la photo d’un film mettent souvent fin à la rêverie. Un roman est une expérience unique qui m’entraîne vers des chemins que je suis seul à emprunter. Au cinéma, ce chemin serait une route mille fois parcouru par des yeux semblables…
Lorsque je lis « Geisha », je suis seul à savoir qui elle est, ce qu’elle ressent, je connais son parfum , le délicat mouvement de ses hanches lorsqu’elle se déplace, je sais avec quelle douceur et quelle sensibilité elle accomplit ses gestes ; au cinéma je vois une geisha, une autre…Je suis très sensible aux mots et non aux images. Un roman sait créer l’émotion, unique à chaque lecteur, un film, par l’image, tente de la suggérer.
Cependant si l’intrigue est créée pour le cinéma, nous sommes souvent très séduits..
bonnes vacances