Le panier de Figues, et le sifflet d'Or.

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Un roi très gourmand annonce qu'il donnera la main de sa fille à celui qui lui permettra de déguster les meilleures figues, son met préféré !
Un paysan qui produit des figues avec ses trois fils envoie son aîné au château avec un panier rempli de fruits. En chemin, il croise une vieille femme qui veut savoir ce que son panier contient.
Le garçon trouve la vieille trop curieuse et, pour couper court, lui répond avec brutalité :
- "J'ai des crottes dans mon panier !". Arrivé au palais, le roi lui demande d'ouvrir son panier, celui-ci est rempli de crottes ! Le roi, furieux, le fait expulser et rosser par ses gardes.
De retour chez lui, il raconte sa mésaventure à son père, sans parler de la vieille femme. Le paysan envoie son deuxième fils avec un autre panier rempli de fruits bien choisis. En chemin, il croise la vieille femme qui lui demande ce qu'il transporte dans son panier.

Le jeune homme lui répond avec méchanceté :
- "Des crottes, vieille sorcière !"... Arrivé au palais, comme son aîné, le panier contient des crottes et le roi le fait rouer de coups !
Le paysan, têtu, décide d'envoyer son plus jeune fils, Benoît. En chemin, lui aussi est accosté par la vieille femme qui lui demande ce que son panier contient. Le jeune homme lui dit :
-"J'apporte des figues au roi, voulez-vous en goûter une ?".
La vieille lui sourit, mange le fruit et pour le remercier lui offre un petit sifflet en or "qui pourra t'aider en cas de besoin", lui dit-elle.
Au palais, protégées sous des feuilles de figuier, dans le panier, le roi découvre les plus belles figues qu'il n'ait jamais vues. Il les déguste et doit reconnaître que ce sont les meilleurs qu'il ait jamais mangé. Le jeune paysan dit au roi qu'il s'appelle Benoît et qu'il est ravi d'épouser la princesse.

Le monarque est bien embêté à l'idée de donner la main de sa fille à un paysan. Alors, il décide de lui imposer une ultime épreuve :
-"Tu dois garder pendant quinze jours cent lièvres dans un champ sans en perdre un seul".
Benoît comprend que c'est un piège mais devant la cour qui ricane, il accepte.
Dans le champ Benoît voit les lièvres déguerpir. Caché derrière une haie, un espion royal observe la mésaventure du jeune paysan et va le raconter au roi.

Un jour, alors qu'il cherche son mouchoir, Benoît découvre au fond de sa poche le petit sifflet en or. Il siffle et tous les lièvres accourent et viennent sagement se tenir à ses côtés. L'espion qui a tout vu, va faire son rapport à son seigneur.
Pour en avoir le cœur net, le roi se déguise en paysan, monte sur un âne, va voir Benoît et propose de lui acheter un lièvre. "Ils ne sont pas à vendre", dit Benoît. "Ton prix sera le mien", répond le roi déguisé. "Trois coups de baguette d'églantiers sur les fesses", dit Benoît d'un ton sans appel.

Le roi, vexé, accepte et c'est les fesses endolories qu'il repart avec un lièvre dans son sac. Content de faire perdre son pari à ce maudit Benoît, le monarque retourne au palais, presque arrivé, un coup de sifflet retentit. Le lièvre s'éjecte du sac et rejoint le champ !

Le roi conte sa mésaventure à la reine qui décide de prendre l'affaire en main ! Elle se déguise et va voir Benoît pour lui acheter un lièvre. Comme pour le roi, trois coups de badine sont le prix à payer, le tout suivi d'un coup de sifflet et d'un lièvre qui regagne ses congénères !
Les jours défilent... Benoît va gagner l'épreuve... la fille du roi se déguise et va trouver Benoît. Mais celui-ci la reconnaît et la trouve charmante !
Il lui vend un lièvre contre trois baisers.

Quand le coup de sifflet retentit et que le lièvre s'échappe, la princesse est émue et songeuse, éblouie par celui qui, avec tant de hardiesse, tient tête à ses royaux parents.

Les quinze jours sont passés, Benoît a gagné ! Devant toute la cour, Le roi feint d'accepter le mariage tout en exprimant une dernière formalité. Benoît doit remplir un sac de vérités.
Le jeune paysan malicieux murmure aux oreilles de ces majestés : "Je vais être obligé de dire que vous avez reçu trois coups de baguette sur les f...".

Benoît n'a pas fini sa phrase que le roi s'exclame : "Le sac est rempli !" Ainsi le jeune paysan épousa la princesse !