Pour ne pas empiéter sur la gâteau de la Befada je vous propose une recette facile à executer.
GATEAU DES ROISIngrédients· 1 sachet de levure de boulangerie traditionnelle (1/3 oz de levure sèche)
· 2 cuillères à soupe d'eau tiède
· 400 g de farine (3 + 1/2 tasses)
· 100 g de sucre (un peu moins d'1/2 tasse)
· 100 g de beurre (un peu moins d'1/2 tasse)
· 3 oeufs + 1 jaune pour dorer
· 200 g de fruits confits (un peu moins d'1/2 lbs)
· le zeste d'un citron
· 2 cuillères à soupe de fleur d'oranger
· une fève
PréparationDans un bol, versez la levure de boulangerie traditionnelle dans l'eau tiède. Laissez reposer 15 min.
Coupez le beurre en petits morceaux et laissez-le à température ambiante.
Dans un saladier, mélangez la farine avec la levure.
Ajoutez le sucre, puis le beurre et effritez-la pâte du bout des doigts.
Ajoutez les oeufs et la fleur d'oranger.
Mélangez la pâte avec une spatule puis pétrissez-la jusqu'à ce qu'elle se détache des doigts.
Incorporez les fruits confits et le zeste de citron sans cesser de travailler la pâte. Donnez-lui une forme de couronne et déposez-la sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
Laissez-la lever 3 heures, dans un endroit sans courant d'air et assez chaud (24 à 27°C).
Dorez-la avec le jaune d'oeuf dilué dans un peu d'eau, glissez la fève à l'intérieur de la couronne et faites cuire 20 à 25 mn à 180°C (350°F).
Conseil : si la pâte ne se détache pas ajouter un peu de farine.
Astuce : en hiver, laissez votre pâte lever près d'un radiateur. Tournez-la de temps en temps pour qu'elle gonfle uniformément de tous les côtés.
Variante : pour mieux faire lever la levure, mélangez les ingrédients sans ajouter le beurre. Laissez lever 1 h puis écrasez le beurre avec une fourchette et ajoutez-le à la pâte. Laissez lever de nouveau 1 h.
Petit complément historique :
Dimanche prochain, c’est la fête de l’Epiphanie. Et que fait-on ce jour-là ? On déguste la galette des rois.
Il y a belle lurette que les galettes des rois sont en vente en grandes surfaces et dans de nombreux points de distribution de viennoiseries, bien en avant Noël, ce qui est une hérésie et geste qui oublie et méprise les coutumes et traditions liées au calendrier. Car l’Epiphanie est la suite de la célébration de Noël.
Dans le nouveau testament, seul Matthieu raconte la visite des rois mages, venus de l’Orient et avertis d’un évènement exceptionnel - la naissance du roi des Juifs -, par une étoile qu’ils ont suivie et qui les a menés en Palestine. Là s’enquérant du lieu de naissance de cet enfant, ils s’adressent à Hérode qui réunit les autorités religieuses pour savoir où est né ce roi. Ils lui répondirent à Bethléem selon les prophéties. L’étoile guida les mages jusqu’à l’endroit précis où étaient Marie, Joseph et l’enfant Jésus. « Et entrés dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et tombèrent, prosternés devant lui. Et, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent en dons de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Et, avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, c’est par un autre chemin qu’ils retournèrent dans leur pays. » (Matthieu, 2, 11-13)
Les rois mages sont les seuls à offrir des cadeaux au l’enfant nouveau-né, ils l’honorent par des dons très symboliques : l’or qui reconnait la royauté et l’encens et la myrrhe la divinité de cet enfant. Ces trois personnages Balthazar, Gaspard et Melchior étaient des mages c’est-à-dire des sortes d’astrologues qui étudiaient le ciel et les astres et c’est aussi pour cela que la commémoration de cet évènement fut nommée Epiphanie qui vient d’un mot grec signifiant apparition, manifestation. L’apparition d’une étoile nouvelle avait pour ces mages une signification très particulière et ils la suivirent pour connaitre ce qu’elle devait leur apprendre.
La fête chrétienne de l’Epiphanie consacre la manifestation du Christ aux Mages et c’est pour célébrer l’hommage des rois, les cadeaux à l’enfant Jésus, qu’actuellement les espagnols et les arméniens offrent les cadeaux perpétuant une tradition des chrétiens orientaux, fêtant ainsi la Nativité du Christ. Et qui dit fête dit repas et partage de nourriture. Pour l’Epiphanie, très vite la coutume fut d’offrir et de partager une galette. Coutume qui est une extension du partage du pain puisqu’ à l’origine cette galette est un pain brioché. Dans ce gâteau, on cachait une fève et celui qui la trouvait était le roi et ceignait pour la journée la couronne qui marquait son éphémère royauté. La fève est un aliment symbolique dans l’antiquité, en dehors même des rites orphiques qui ne sont pas de propos ici, les fèves servaient de jetons de vote, ainsi qu’à élire le roi du festin à Rome durant les Saturnales.
La galette des rois représente donc l’élection populaire d’un roi désigné par hasard puisque le plus jeune de l’assemblée, caché sous la table, distribue à l’aveugle les parts qui sont attribuées aux convives et traditionnellement on coupe une part de plus, appelée la part de dieu ou la part du pauvre. Part offerte soit au premier visiteur inattendu qui se présente, soit au premier pauvre rencontré.
On peut voir dans cette tradition la transposition de la reconnaissance d’un roi à la manière des mages et son extension vers une tradition populaire de transgression, coutumes qui furent courantes dès l’Antiquité.
BON APPETIT